Quatre nuances de couleurs du Périgord
Situé entre le Massif Central au nord est et les plaines du bassin d’Aquitaine au sud-ouest, arrosé par les rivières de la Vézère, de la Dordogne, la Dronne et L’Isle, le Périgord bénéficie de conditions climatiques et géologiques favorables et clémentes à l’origine d’une grande variété de paysages, de végétation et de reliefs.
Cette diversité des terroirs a prévalu à ce découpage artificiel du Périgord en 4 couleurs correspondant à 4 zones touristiques et géographiques distinctes : noir, pourpre, vert et blanc.
Le Périgord noir est la plus ancienne des 4 appellations (XVIIIème siècle) dont la zone géographique reprend celle de l’ancien diocèse de Sarlat ; c’est aussi la plus populaire et attractive en termes de tourisme (concentration des grottes préhistoriques et sites archéologiques majeurs du département classés au patrimoine mondial de l’UNESCO comme Lascaux) et la terre la plus riche, la plus fertile et la plus productive (truffes, champignons, vins…).
Triangle d’or de la Vallée de la Dordogne dont la capitale est Sarlat, le Périgord noir est classé site majeur d’Aquitaine.
Le saviez-vous ? Le Périgord noir tire son appellation non pas de la truffe noire mais de la teinte sombre du feuillage des chênes verts …
Le Périgord vert fait référence principalement aux prairies qui font de cette région sillonnée de nombreux cours d’eau un véritable écrin de verdure apprécié par les amateurs de tourisme vert et rural.
L’absence de grande ville fait du Périgord vert la moins touristique des 4 appellations; pourtant c’est ici que se situe notamment l’Abbaye de Brantôme, la Venise périgourdine.
On y trouve également un patrimoine riche (châteaux, abbayes, églises…) et de beaux petits villages.
Le Périgord blanc désigne à l’origine les plateaux de calcaire blanc du Ribéracois (aujourd’hui rattaché au Périgord vert) mais aussi la couleur des pierres du Causse périgourdin, de la chaux des carrières de St-Astier, du château de Hautefort ou des coupoles de la cathédrale St-Front de Périgueux qui en est la capitale.
Ces zones déboisées pour les besoins de l’agriculture contrastent avec les zones forestières et sombres caractéristiques du Périgord noir.
Ribérac est un marché agricole important.
Si son attrait touristique n’égale pas celui de son voisin, le Périgord blanc offre de beaux exemples d’architecture romane, d’abbayes et de châteaux, des abris troglodytes qui valent le détour, ainsi que la vieille ville de Périgueux classée au patrimoine mondiale de l’humanité …
Le Périgord pourpre est l’appellation la plus récente (création en 1990) et fait référence aux teintes de la vigne, présente sur le secteur depuis l’époque romaine. Plus proche du Bordelais que du Sarladais, cette partie du département est connue notamment pour ses vins de Montbazillac et de Bergerac qui en est la capitale.
Les richesses naturelles et le patrimoine bâti comme l’Abbaye de Cadouin, les nombreuses bastides témoins de la guerre de cent ans entre la France et l’Angleterre, les châteaux (Biron, Montbazillac), le village médiéval d’Issigeac en font une partie de la Dordogne qui mérite d’être visitée…
Le camping le Pech Charmant (Dordogne-Les Eyzies) est un bon point de départ pour sillonner toutes ces belles routes du Périgord!
2 avril 2023
Dire que le Nom de Périgord pourpre date de 1990 c’est entièrement faux
Moi je connais çà depuis 1960
Bonjour,
Je vous remercie de votre intérêt pour mon article.
Cependant, je vous confirme que l’appellation Périgord pourpre a été créée de toutes pièces dans les années 1980 par le Comité départemental de tourisme, pour compléter les couleurs désignant les différents pays de la Dordogne touristique (noir, blanc et vert).
Et c’est en 1990 que la désignation Périgord pourpre a été complètement adoptée et utilisée pour désigner cette zone du territoire.
Bonne journée !