Joséphine Baker, une artiste talentueuse mais pas que….

Joséphine Baker est née dans le Missouri le 3 juin 1906 à St-Louis, d’une mère noire américaine et d’un père, qu’elle n’a pas connu, probablement d’origine espagnole.

Son enfance auprès de sa mère, de son frère et de ses deux sœurs, est marquée par une grande pauvreté et par les ségrégations raciales contre lesquelles elle n’aura de cesse de se battre.
 

Josephine Baker
 

Danseuse et chanteuse, c’est une artiste complète

affiches Josephine BakerDès son plus jeune âge, elle est passionnée par la danse et grâce à son caractère bien trempé, elle monte très vite sur scène : à 14 ans elle gagne son 1er cachet au Théâtre de St-Louis, c’est le début pour elle d’une grande carrière !
Jusqu’à ses 18 ans, elle participe à des représentations entre New-York et Chicago et en 1925, sa troupe s’envole pour Paris où elle se produit dans la Revue nègre au Théâtre des Champs Elysées où elle créé le scandale, se dandinant sur scène au rythme des tambours et quasiment nue pour caricaturer l’image des colonies véhiculée par la France !

Aux Folies Bergères, elle tient l’un des premiers rôles de la Revue, parée de sa fameuse ceinture de bananes et de son diadème de plumes roses !

Josephine Baker chanteuseEn 1930, Joséphine Baker est également reconnue comme chanteuse. Elle rencontre un immense succès à Paris avec sa chanson « J’ai deux amours ». Elle comme à devenir célèbre et ouvre son propre cabaret Chez Joséphine.
En 1938 elle épouse Jean Lion, un industriel français qui lui permet d’obtenir la nationalité française. Désormais riche, elle fait preuve d’une grande générosité au profit de multiples associations caritatives.

Une femme activement engagée dans la Résistance

Dès 1939, elle est recrutée par les Forces Françaises Libres. Elle mettra sa notoriété internationale, qui lui permet notamment de circuler librement, au service du contre-espionnage militaire à Paris.

Agent de renseignements, elle est notamment envoyée en mission au Maroc et met sa vie en péril à plusieurs reprises. En 1961, elle reçoit la Médaille de la Légion d’Honneur.

Elle poursuivra son combat contre la discrimination raciale et l’injustice aux côtés de Martin Luther King en participant à la Marche de Washington en 1963 et en créant son « Village du Monde, Capitale de la Fraternité universelle » au Château des Milandes à Castelnaud.

La tribu arc-en-ciel d’une mère à l’amour inconditionnel

orphelins Josephine BakerMariée depuis 1947 avec Jo Bouillon, chef d’orchestre de renommée, elle adopte ses 12 enfants, de nationalité et de religion différentes, à partir de 1955.

Si les années 50 furent joyeuses et heureuses pour la famille, le train de vie fastueux mais surtout générosité et la naïveté excessives de Joséphine Baker, abusée par un certain nombre d’artistes peu scrupuleux, auront raison de sa fortune et de son bonheur.

Château des MilandesEffroyablement endettée et quittée par son mari, elle doit se résoudre à mettre le Château des Milandes en vente à partir de 1964 et pour rembourser ses dettes, elle doit remonter sur scène.
Le temps de quelques représentations à Paris et à Monaco, Joséphine Baker redevient une star mais elle est épuisée. Retrouvée inanimée dans son appartement parisien, elle est transportée d’urgence à la Salpêtrière où elle meurt le 12 avril 1975 des suites d’une hémorragie cérébrale.

Ses funérailles ont lieu à la Madeleine à Paris, elle est inhumée à Monaco et elle deviendra la 6ème femme à entrer au Panthéon le 30 novembre 2021.

24 janvier 2023

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *